Les malencontreux
Ne croyez pas que les appels soient tous positifs.
« Les appels difficiles vous devez nous les
passer……… »
Mais quand votre appel est celui d’une personne
atteinte par la maladie a-t-on le droit de couper l’interlocuteur et se
débarrasser de lui.
Non, il a tant de choses à dire, la politique, le
social, la prise en charge.
Il a besoin de parler, d’exprimer sa détresse. Si seulement nous pouvions faire quelque
chose, mais il faut écouter, entendre et ne pas donner son avis, il faut rester
présent et acquiescer pour continuer ce lien. Cet appel va permettre d’évacuer
cette colère que l’on ressent. Il est furieux mais il a fait notre numéro et il
va se calmer au bout de quelques minutes. Bien sûr il n’y pas eu de don, mais
cet appel a permis à ce malade d’évacuer cette fureur et n’est-ce-pas une part
de guérison dans sa pathologie.
Relativiser est le but quand il y a des mécontentements
et ainsi cela nous permet de conforter
la force de nos appels.
Mais il y a des appels désagréables. Je serai d’avis de
poursuivre ces appels. De les noter et de leur envoyer un avertissement. En
effet les importuns font ce numéro attendent la communication et raccrochent.
Le numéro est soit caché mais parfois apparaît sur nos écrans et ceux-là
devraient être notés. Je suis persuadée que ce ne sont pas des malades, ils ont
parfois du mal à exprimer leur détresse mais ils ne donnent pas cet appel pour
rien. Ils comprennent l’importance de ces actions et assument toutes leurs
actions. Mais ces malotrus eux ne sont pas capables d’assumer leurs actes jusqu’au bout. Je ne comprends pas ce
qui les motive et les mots grossiers et immondes ne peuvent être l’expression
de gens équilibrés. La relation don et naturel est une nouvelle étude particulièrement
intéressante.
Donc ainsi sur un plateau où la mise en valeur des
appels, les versions s’échangent et le plaisir est bien plus important que ces
quelques appels négatifs.
Ainsi félicitations aux donateurs qui prennent
l’entière responsabilité de cet appel.
Ils sont souvent père de famille ou mère seule qui tient malgré leur difficulté
à apporter leur concours à ce grand mouvement.
Cette action s’inscrit dans un plaisir profond, une plénitude d’avoir accompli son devoir, mais
aussi de dépasser ses obstacles. Malgré la dureté de sa vie rester ouvert à la
détresse des autres c’est une nouvelle bataille de gagner contre l’adversité.
Mais il y a mieux encore.
J.F. B.